background
Les articles de la catégorie : Culture

L'Histoire des Églises chrétiennes

En discutant avec mon entourage, je remarquais que peu de gens connaissaient réellement les différentes Églises du christianisme et des différences entre elles tant sur le plan théologique et liturgique que sur l’organisation territoriale et institutionnelle. Ils peuvent citer quelques noms comme l’orthodoxie ou le protestantisme mais quand on creuse, on arrive bien vite aux limites de leur connaissance. Je peux comprendre qu’en cette période de déclin du christianisme en Europe, peu se sentent concernés et intéressés par ce sujet. Nonobstant, il est toujours bon, selon moi, de cultiver son savoir et sa connaissance, notamment sur notre passé tant sur notre pays que sur le plan civilisationnel. Car même si on veut rejeter cet héritage, il est incontestable que notre Histoire est intimement liée à celui des Églises (quelque soit la religion). Par ce modeste document, j’aimerai combler ce vide et bien que cela restera une présentation superficielle, j’espère éveiller en vous cette curiosité.

Ce document est le fruit de 5 semaines de travail, de recherches et de documentations. L'idée de ce document est de comprendre ce schéma :
image utilisateur

Vous pouvez trouver ce document ici : L'Histoire des Églises chrétiennes .



Je compte faire la même chose avec l'Islam pour expliquer ce schéma :
image utilisateur
Mais cela ne se fera pas tout de suite car cela prend beaucoup de temps. Je verrai également pour parler des différents juifs.

Les tubes français et le Japon

La France adore le Japon. Et l'inverse est souvent vrai, même s'ils tombent des nues lors qu'ils viennent effectivement nous voir. Et parfois, je découvre avec émerveillement des musiques japonaises...de musiques françaises. Parfois ce sont les artistes eux-mêmes qui ont exporté ainsi leur chanson ou parfois ce sont des artistes locaux qui reprennent un classique français. C'est souvent des artistes des années 60/70 où la musique s'exportait bien. Après, on a perdu la guerre culturelle face aux américains mais on a toujours quelques succès. Quoi qu'il en soit, le résultat est souvent croquignolesque.

Que je t'aime - Johnny Hallyday



EPerIpH7a1c

Poupée de cire - Poupée de son - France Gall



Hio23unCJsk

Les Champs-Élysées - Joe Dassin



4IDQsKBFe_w

Chanson populaire - Claude François



Je crois que les producteurs avaient pris de la poudre de perlimpinpin avant de tourner.
DZDNpX41mX8

Gigi l'amoroso - Dalida



2wIPv_GyM78

Le lundi au soleil - Claude François



SG16fQcZzaY

La vie en rose - Édith Piaf



wVhmHe6EEb0

Cette année-là - Claude François



AI9w8pAMIow

La Maritza - Sylvie Vartan



iIs23rOPJko

La Bohême - Charles Aznavour



oLay5X0grO0

Je vais à Rio - Claude François



gujsWIh9bz0

Tout tout pour ma chérie - Michel Polnareff



4OG8V-ilr58

Voyage Voyage - Desireless



oG1sZaB5aqo

Pour un flirt - Michel Delpech



k9VV3oxoFYQ

T'en vas pas - Elsa



Acd9IUv0Nxc

Dis, quand reviendras-tu - Barbara



mItcgRr0Duo

Padam, Padam - Édith Piaf



oL5NcR-9Yf0

La peur de l'échec

Honoré lecteur, j’ai une question pour vous : « Qui a 4 pattes le matin, 2 pattes le midi et 3 pattes le soir ? ». Si vous avez répondu « L’Homme », vous avez réussi, mes félicitations ! Vous êtes intelligent et surtout cultivé. Je n’en attendais pas moins de vous, je sais que mon public est plutôt doué pour ce genre de choses.

Sachez que ce que je viens de faire n’est pas bien. On croit bien faire en louant l’intelligence des personnes. Ils ont correctement agit alors on les félicite, cela nous semble tout à fait normal. Hélas, cela peut les desservir. C’est, du moins, ce que tend à démontrer les travaux du docteur Carol Dwerk. Récompenser en cas de réussite amène surtout la personne à craindre l’échec. En effet, la personne peut réagir comme suit : « On me complimente car j’ai bien agi et c’est agréable mais que se passe-t-il si on ne réussit pas ? Je passerai pour un idiot. C’est nul ! Je dois réussir, je dois montrer que je suis intelligent ». Cela amène à une peur de l’échec et les incite ainsi à ne surtout pas prendre de risques, car ils risqueraient d’échouer, donc de « décevoir » et de passer pour un idiot. Ils vont alors fuir les situations périlleuses, ou s’ils les acceptent, ils se mettront une pression folle alors que l’anxiété est nocive. De même, on dénature l’objectif de la pratique. La finalité n’est pas d’avoir l’air intelligent mais d’apprendre quelque chose, de s’améliorer. Tout ça car on pousse, par les compliments, à une obligation de résultat. Tu veux des encouragements, faut que tu réussisses ! Sinon, tu n’auras rien ou pire, une remarque désagréable. Cela amène ces personnes à fuir les problèmes, cacher leurs échecs, critiquer un élément externe (celui qui a fait l’épreuve, le système, l’environnement, les conditions de l’épreuve) ou encore à feindre l’ennui et le désintérêt pour ne pas s’y frotter. Il faut au contraire changer de paradigme et non plus saluer le résultat mais les efforts déployés pour essayer d’y arriver. Si je posais un problème mathématique à un doctorant en math dont c’est la passion, sa résolution sera instantanée et sans effort. Si je pose la même à une personne pas matheuse mais que cette dernière cherche un moment, me pose plein de questions, s’interroge, essaie des trucs et finit finalement par y arriver, n’est-elle pas plus « méritante » d’un compliment ? L’effort est ce qu’on devrait saluer plus que le résultat. Et quand je dis effort, je parle de toutes les aptitudes et compétences qui ont pu être démontré durant la phase de recherches, comme la « persévérance », « la créativité », « l’ingéniosité », « le processus de recherche », « la maïeutique », ce que le Dr Dwerk appelle le processus (process en anglais).

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. En aucun cas, je ne veux mettre en avant l’échec et je ne fais absolument pas ça « car les pauvres bout-de-choux, faut les ménager ». Non, si vous me connaissez, j’exècre ce genre de réflexion. Je ne dis pas ça car c’est plus facile. Simplement, la peur de l’échec est une tare, vraiment. Si aujourd’hui, on n’ose pas assez entreprendre, c’est en parti à cause de ça. Quand on regarde les gens qui ont réussi, on y voit des génies, des gens incroyables et doués. On ne voit pas tous les échecs qu’ils ont subis en amont. Ainsi, Walt Disney a vu sa première société d’animation faire faillite, il s’est fait renvoyer d’un journal par manque d’imagination et lors de l’élaboration du parc d’attractions de nombreuses banques lui ont refusé tout financement (la légende dit dans les 300 refus mais ça, c’est la légende). Ford a fait couler 5 entreprises avant de réussir avec Ford Motor Company. Vous trouverez bien d’autres exemples illustres sur le net. Car le pire, ce n’est pas l’échec, mais de rater une occasion de construire quelque chose de formidable par peur d’échouer. Il est rare de réussir dès le premier coup. Tout simplement car on ne connaît que peu. Or, c’est par l’expérience qu’on apprend et même si on échoue, on a appris à connaître. Nous ne sommes plus en terre inconnue mais en terrain connu. L’échec doit être une opportunité d’apprendre. Si on tombe, c’est pour mieux remonter. Remonter plus fort, plus averti, plus alerte. C’est une occasion de tirer parti de ses erreurs. Et on est ainsi dans une démarche d’amélioration continue. L’échec n’est qu’un jalon vers une maitrise supérieure et une perception accrue. Ainsi, il ne faut pas valoriser l’échec mais faire cesser cette phobie paralysante.

En outre, les valeurs que l’on prêche comme « la sensibilité artistique », « l’intelligence », « la culture » sont perçues comme des aptitudes…je ne dirai pas inné car la culture n’est pas inné…mais disons « on l’a ou on ne l’a pas ». Cela sert parfaitement d’excuses quand on ne veut pas faire quelque chose. Combien de fois ai-je entendu « Non mais je ne suis pas bon avec les chiffres » pour justifier ne pas s’intéresser aux maths ? Pourtant, il n’y a à aucune aptitude qui est fixé dans le marbre. C’est seulement par la pratique qu’on en apprend la maitrise. Il n’y a pas de dons absolus innés que personne ne pourrait égaler. Il y a des facilités, des personnes qui vont avancer plus ou moins vite. Mais avec du travail, on pourrait atteindre leur niveau. Il n’y a rien d’inaccessible. Simplement, à un instant T, certains ont assimilé des choses et d’autres non. Mais plutôt que taper sur les doigts de celui qui échoue, ce qui va juste l’inciter à décrocher, on lui dit qu’il n’a pas encore acquis tel concept. Une école à Chicago a développé le concept du « yet », « encore » en français. « X didn’t understand this concept…yet ». C’est un petit mot, c’est tout bête et peut paraître anodin si ce n’est anecdotique mais croyez-moi ça compte. Et ce n’est pas moi qui le dit mais les études éprouvées du Dr Dwerk.

Elle a formalisé cela en deux concepts : Fixed Mindset et Growth Mindset. Lorsqu’on est dans un état d’esprit « fixed mindset », on pense « on n’est bon ou on ne l’est pas », « je n’aime pas échouer », « je n’aime pas les challenges trop élevés », « si tu es meilleur, je me sens menacé », « mes compétences déterminent tout », « si je bloque trop, je ragequit », « j’aime qu’on salue mon intelligence ». À l’inverse, lorsqu’on est en « growth mindset », on pense « Avec un peu d’efforts, je peux apprendre n’importe quoi », « je me challenge sans cesse pour toujours progresser », « Si j’échoue, c’est une occasion d’apprendre », « si je bloque trop, je reprends calmement et m’opiniâtre », « j’aime qu’on salue mes efforts et ma persévérance». On prend deux groupes d’élèves de sorte que la moyenne des notes soit sensiblement la même. D’un côté on utilise tous les préceptes que j’ai susmentionné et de l’autre, on garde le système normal. Au départ, les deux évolueront pareillement mais au bout d’un moment, les notes du groupe « Growth Mindset » augmenteront. Cela s’explique simplement. Leurs finalités sont différentes, les fixed mindset veulent paraître intelligents alors que les growth mindset ont une appétence à apprendre de nouvelles choses quitte à échouer lamentablement. Mais ce n’est pas grave, c’est juste qu’ils n’ont pas ENCORE acquis ce qu’il fallait mais cela viendra avec du temps, de la volonté et de la pratique.

Ses traits de caractère ne sont pas immuables. Un « fixed mindset » peut devenir un « growth mindset ». Ce n’est pas évident, cela demande un travail sur soi et la perte de certains réflexes comme celui de s’autoflageller en cas d’erreur (ne plus se dire « t’es nul, bon à rien, tu n’y arriveras jamais »). C’est vraiment une nouvelle vision des choses et ça ne se change pas comme ça. Mais franchement, cela en vaut la peine. Ne plus sentir le poids de l’échec, ne plus se scarifier à chaque erreur, ne plus craindre d’avoir l’air idiot, ne plus chercher à se mettre en avant et réussir à tous prix et en toutes circonstances, c’est un soulagement énorme et de l’anxiété et du stress en moins. Et le must est qu’en plus, vous grandirez plus vite. On a donc tout à y gagner à passer au growth mindset. Et cela commence déjà par vous-même sur les remarques que vous vous faites et celles que vous faîtes aux autres. Saluer les efforts et le processus plus que le résultat.

Les domestiques

Parmi tous les articles que j'ai pu écrire sur ce site, celui qui a été le plus lu selon mes statistiques est de loin l'article sur les différents rangs de noblesse. Faut croire que vous aimez cela. Ainsi, je vous propose de voir une hiérarchie avec cette fois le personnel de maison. Bien sûr, ceci n'est qu'un canvas classique hérité de notre passé et des aménagements, variations, multifonctions sont pratiqués. Ceci n'était pas une classification marquée dans le marbre. D'autant que tout le monde n'avait pas dans son domaine une vingtaine de domestiques œuvrant dans l'ombre, rare étaient les gens pouvant se le permettre. Dans la suite de cet article, j’appellerai membre de la maison, l’ensemble des membres de la famille propriétaire et habitant de la maison, ce qui exclut les domestiques ; le maître de maison, le propriétaire ou l’époux de la propriétaire ; la maîtresse de maison, la propriétaire ou l’épouse du propriétaire.

Un domestique est une personne travaillant dans la demeure de son employeur. Ce ne sont en aucun cas des esclaves puisqu'ils ont la liberté de quitter n'importe quand leur emploie (bien que leur situation précaire soit un frein évident) et surtout ils sont rémunérés via des gages et accumulent ainsi une fortune personnelle qu'ils peuvent utiliser à leur guise. Qu'on soit clair, les gages ne sont pas du tout élevés. C'était mieux que rien mais cela restait très très précaire. Si les conditions de l'époque étaient toujours en vigueur, on serait tous capable d'avoir aujourd'hui des domestiques tant on parle de quelques centaines de francs annuelles. La justification de gages si bas reposait sur le fait qu'ils étaient logés, nourris et vêtus par leurs employeurs et qu'il fallait donc prendre ça en compte dans le coût réel déboursé par les maîtres. Mais ne nous leurrons pas, cela reste une belle main d’œuvres pas cher. Ces derniers vivaient souvent dans les combles ou au sous-sol.

Enfin, il y a une catégorie que je veux mettre à part. Dans la définition que j'ai donnée, les gouvernantes et précepteurs qui s'occupaient des enfants rentreraient dans la catégorie des domestiques. En effet, dans les grandes maisonnées, les gouvernantes et les précepteurs n'avaient que les personnes de la maison à charge et vivaient à domicile. Cependant, c'était souvent des personnes plutôt "hautes". De manière évidente, les précepteurs étaient des érudits, des scientifiques, philosophes, des gens cultivés et pour être dans ce domaine et avoir le "luxe" du savoir, ce n’était rarement des pauvres. Ils devaient donc être traités avec tous les égards qui leur sont dû. Ils n’en restaient pas moins un employé de maison et devaient répondre aux ordres du maître ou de la maîtresse de maison. Ils vivaient d’ailleurs à l’étage des membres de la maison. Contrairement à ce que certains pourraient croire, la gouvernante n’était pas la nourrice. La nourrice était souvent une femme de chambre ou une bonne qui s’occupait des enfants durant les premières années de sa vie, tant que le travail se limitait à la bercer, lui donner à manger et jouer avec alors qu’il ne dit pas un mot. On ne confiait toutefois pas l’éducation de ses enfants à une bonne (qui est, comme on le verra, le bas de la branche féminine). Ainsi dès qu’il est en âge d’assimiler des règles, on le confie à une gouvernante. Pour connaitre les règles de la bonne société et élever ainsi convenablement les enfants, il fallait une femme bien éduquée et avec la connaissance de l'étiquette. Ainsi, c'était souvent des femmes de bonnes situations qui, par le hasard du destin (ne nous voilons pas la face, la mort de son mari ou de son père est souvent la cause), devait trouver un travail pour vivre. Ces derniers ne valaient pas le même prix qu'un simple domestique et la considération était bien supérieure (tellement qu'ils vivaient à l'étage des maîtres de maison). De même, ils ont un rapport d’autorité avec notamment les enfants dont ils ont la charge, ce qui ne se produit jamais avec des domestiques. Je les considère donc comme particulier.

En effet, ce qu’on attend d’un domestique, outre le service qu’il procure, est sa discrétion. Les domestiques ne se mettent pas en avant et doivent s’efforcer de déranger le moins possible les membres de la maison et leurs invités. On limitait au maximum les interactions. Bien entendu, ils devaient échanger avec eux pour transmettre un message ou répondre à une sollicitation. Cependant, ils n’étaient pas là pour tailler la bavette et répondaient assez laconiquement : « Oui, Monsieur », « Que puis-je faire pour vous, Monsieur ? », « Bien, Monsieur ! ». De même, point de bavardages entre eux en présence des gens de la maison ou de leurs invités. Ils se gardaient d’exprimer tout avis ou jugement, sauf si on leur demandait explicitement (situation bien rare et qui les mettait plus dans l’embarras qu’autre chose). Toujours dans le souci de s’effacer, ils seront toujours en retrait, notamment lorsqu'ils suivent une personne et raseront les murs lors d’une rencontre dans un couloir ou lors des repas.

Mais rentrons dans les rôles et commençons par le sommet.

Le majordome :

Le numéro 1 des domestiques est évidemment le majordome. Il est au service exclusif des membres de la maison et tout particulièrement du maître de maison. Lorsqu'il parle aux autres domestiques, il le fait au nom de ce dernier. De ce fait, il est responsable de l’ensemble du personnel de maison et ses ordres sont absolus (sauf contrordre direct du maître de maison). Il dirige plus directement le personnel masculin et, par convenance, va préférer passer par l’intendante pour gérer le personnel féminin même si rien ne l’empêche de donner des ordres directs. Il se doit également d’être polyvalent et connaitre les règles élémentaires de savoir-vivre (comment dresser une table, par exemple). Il se peut qu’une maisonnée n’ait que lui comme domestique, il s’occupe alors de tout.

Outre ses fonctions de RH, il gère également les entrées de la maisonnée. C’est lui qui ouvre la porte d’entrée et décide si cela vaut la peine de déranger la personne de la maison concernée. Il peut refuser l’entrée s’il vous juge importun ou vous forcer à passer par l’entrée de service s’il ne vous juste pas « digne » ou suffisamment important. De part sa position, c’est notamment à lui qu’on confie le soin et l’entretien des biens précieux de la maison comme le dépoussiérage de vases et tableaux couteux ou encore l’argenterie.

Si la maison était une entreprise et si les membres de la maison étaient les actionnaires qui possédaient réellement l’entreprise (le maître de maison en étant le Président), le majordome en serait le directeur général. C’est lui qui fait tourner la machine et s’assure que la volonté des actionnaires se réalise. Même s’il ne fait pas les tâches lui-même, il est le garant de l’ensemble du travail et vérifie, corrige et/ou punit si le travail est mal fait.

L’intendante :

Là où le majordome s’affaire essentiellement aux soins et au desiderata des membres de la maison, l’intendante est la personne qui s’occupe tout particulièrement de la maison en elle-même. Placée sous l’autorité de la maitresse de maison, c’est à elle de veiller à l’entretien du domaine et de s’assurer que personne ne manque de rien. Pour cela, elle peut se reposer sur le personnel féminin dont elle a la charge, notamment pour le ménage et la lingerie (vêtements mais aussi draps, taies…). Elle doit également s’occuper des menus travaux et gérer les incidents pouvant arriver (problème de plomberies, chaise bancale…). Bien que cela ne soit pas elle qui effectue les réparations, c’est à elle de faire en sorte que cela se résolve dans les plus brefs délais.

Une de ses tâches réservées est la tenue des comptes, des achats et de l’approvisionnement (nourriture, savon, lessive, bois, bougie, papier, encre…). C’est en effet elle qui gère la bourse pour les achats quotidiens (au nom de la maitresse de maison), c’est donc une charge très importante et souvent donnée à des personnes d’un certain âge, de confiance et avec de l’expérience. Attention, on parle bien des achats pour la vie quotidienne de la maison et en aucun cas, elle ne gère le patrimoine, tout ce qui est livres, œuvres d’art… qui relève du desiderata des membres de la maison. C’est ainsi elle qui fait l’inventaire et le suivi des stocks. Néanmoins, il était souvent d’usage de laisser le majordome gérer le vin. Elle possède l’ensemble des clés de la maison mises sur un trousseau qu’elle porte à la ceinture et qui est le symbole de sa charge.

Pour reprendre l’analogie avec le monde de l’entreprise, l’intendante serait la directrice financière qui veille au bon respect du budget et s’occupe des achats nécessaires pour la vie de l’entreprise ainsi que la DRH du personnel féminin et la directrice du service technique.

Le chef ou la cuisinière :

Le chef ou la cuisinière est la personne en charge des repas tant pour les membres de la maison que pour les domestiques (fallait bien qu’ils mangent, eux aussi) et dirige la cuisine d’une main de maître. Discrimination !!! Si c’est un homme, c’est un chef et si c’est une femme, c’est juste « une cuisinière ». Oui, enfin, on parle d’un temps où l’égalité des sexes n’était pas vraiment au goût du jour. Mais avant de crier au haro, je tiens quand même à préciser que « cuisinière » est une vraie charge (celle de diriger la cuisine) différente de celle d’assistants en cuisine, qu’on appelait pour les femmes des « filles de cuisine » et non « cuisinière ». Ce n’est plus lui qui fait les achats du garde-manger, comme on l’a vu précédemment, mais il dit ce dont il a besoin. Dans les très très grandes maisons où on faisait de nombreuses réceptions, les chefs/cuisinières pouvaient avoir des assistants cuisiniers spécialisés comme pour la pâtisserie, ou la rôtisserie.

Si on était en entreprise, le chef ou la cuisinière serait la responsable de la cantine d’entreprise, et les commis et filles de cuisine seraient le personnel faisait les plats avec ou sous la direction du chef/cuisinière. Bien qu’actuellement, ça peut être vu bassement, quand ce qui reflète votre niveau social est la qualité des réceptions que vous organisez, autant vous dire que c’est un poste plus que clé.

Le valet de chambre :

Attaquons désormais les domestiques personnels, c’est-à-dire, rattachés à un membre de la maison. Commençons par le valet de chambre, qui est tout simplement un valet affecté au service d’un membre masculin de la maison. Son rôle est de servir au mieux l’homme qui lui est affecté et le suivra notamment durant ses déplacements. Il s’occupe notamment des effets personnels de ce dernier. C’est notamment lui qui l’habille et déshabille, le coiffe, s’occupe de ses armes, gère les valises lorsqu'il se déplace.

Au sein d’une entreprise, cela serait le secrétaire personnel. Il fera tout ce qui est en son pouvoir pour assister du mieux qu’il peut la personne qu’on lui a affecté.

La femme de chambre ou camériste :

Elle est l’équivalent du valet de chambre mais pour les membres féminins. Elle aussi est chargée de servir sa maîtresse et la suit dans ses déplacements. Elle l’habille, la coiffe, s’occupe de ses effets personnels, ses bijoux… On l’appelle aussi camériste en Espagne. Une femme de chambre, généralement celle de la maîtresse de maison, était choisie essentiellement sur son physique et était chargée d’escorter les invités vers les membres de la maison une fois qu’ils aient passé le majordome.

À l’instar du valet de chambre, elle serait la secrétaire personnelle.

Les domestiques spécialisés :

On a des domestiques spécialisés nécessitant des connaissances particulières dans leur domaine. C’est ici qu’on retrouve notamment le chauffeur pour tout ce qui est transport, le jardinier pour tous les espaces verts, le palefrenier ou garçon d’écurie pour s’occuper des chevaux, le garde-chasse pour s’occuper du gibier et éviter le braconnage… Ils ne servent normalement que dans leur domaine de compétence. On n’affectera pas le palefrenier au service à table par exemple.

En entreprise, ce serait les employés qualifiés et experts dans leur domaine. Ce ne sont pas des dirigeants et ne sont pas dans les hautes sphères mais il maîtrise leur domaine de compétences et on leur laisse volontiers cette charge.

Les valets de pied :

Voici le bas de la hiérarchie masculine, les valets de pieds sont là pour assister et servir dans les tâches de la maisonnée sans être affectés à une personne en particulier. Ils peuvent aider à décharger les camions de livraison, aider à transporter les bagages. Ils aident également au service à table et se doivent donc d’être présentables.

C’est littéralement le salarié de base, peu qualifié, sans grande responsabilité. C’est la main d’œuvre pas cher et pour les tâches à faible valeur ajoutée. Pour autant, il contribue à faire tourner la machine et n’en demeure pas moins une ressource utile.

Les bonnes :

Les bonnes sont les femmes s’occupant du ménage sous la direction de l’intendante. Elles ont souvent des affectations spécifiques, on a celles chargées de l’époussetage, nettoyage, balai…, celles chargées des chambres tel que faire les lits, s’occuper des draps, des pots de chambres, celles charges des gros entretiens genre nettoyage de toutes les vitres, cirage tous les parquets, alimenter toutes les cheminées. Dans les maisons plus modestes, on avait des bonnes à tout faire qui se chargeaient de l’ensemble des tâches ménagères à elles seules. Elles sont en bas de la hiérarchie féminine.

Dans mon illustration avec l’entreprise, cela serait le personnel d’entretien qui veille à ce que les locaux soient propres, les ordures sortis et que tous sont bien rangés.

Pourquoi l’Homme ment?

Regardez un très jeune enfant, un bébé. Il a faim, il vous le signifie sans détour. Vous lui faîtes peur, il crie. Il a mal, ne se sent pas bien, il pleure. C’est exigeant et fatiguant de s’occuper d’un bébé très jeune, toutefois, on ne peut pas lui reprocher sa sincérité, sa spontanéité ni son naturel. Il ne se cache pas, il ne joue pas un rôle. Pourtant, plus tard, il deviendra comme tous les adultes, des menteurs. Qu’est-ce qui se passe donc pour qu’irrémédiablement, l’Homme se mette à mentir ?

Vous pouvez être outré par cette introduction et objecterez que nous ne sommes pas tous des menteurs. Alors permettez-moi d’éclairer mon propos. Par mensonge, j’entends tout travestissement de la vérité par une action ou l’absence d’action. Le mensonge par omission est tout aussi important que les mensonges énoncés. De même, on peut atténuer une vérité, ce qui altère son essence et devient de fait un mensonge. Dire qu’on a moyennement apprécié un plat alors qu’on l’a détesté est un mensonge car on n’énonce pas ce qu’on pense réellement, on porte un masque, en l’occurrence, celui de la politesse. Car il faut aussi sortir du carcan du mensonge nocif. On ne ment pas que par méchanceté, par envie de nuire et avec comme finalité d’induire l’autre en erreur. C’est même plus souvent pour plaire ou pour protéger que l’on ment. Après cette mise au clair, revenons sur ces trois points : sincérité, spontanéité et naturel et décortiquons-les.

L’Homme est un être social. Cela ne veut pas dire qu’il va chercher à plaire à tout le monde, hein. Mais vivant en société, l’enfant va très vite apprendre qu’il doit se conformer à des règles de vie commune. Et là, vous me rétorquerez « et les rebelles, les anarchistes et les marginaux, hein ? ». Hé bien ces derniers suivent des règles et des postures différentes des nôtres, voilà tout. Mais malgré tout, c’est tout un style et un art de vivre que d’être contre les règles de vie commune. De même que ces groupes, certes, rejettent la masse mais ils fondent des groupes, des communautés, des réseaux et au final, doivent quand même vivre en société. Vivre tel un ascète est contre nature et on s’inventera un compagnon que cela soit le ballon de volley Wilson ou un dieu. Et si on regarde la pyramide de Maslow, aussi connu sous le nom de la pyramide de besoin, on a le besoin d’appartenance et d’acceptation, besoins assez importants dans la hiérarchie et nécessaire pour le besoin suprême : la réalisation de soi.

Tout ce long paragraphe pour dire que l’Homme vit en groupe et que cela implique des codes. Parmi ceux-là, la politesse en est un fondamental. Si on envoie dans les cordes la moindre personne qui nous salue car elle ne nous intéresse pas, qu’on est occupé et qu’on a autre chose à faire que de s’intéresser à celle-ci ou tout simplement car on est de mauvaise humeur, on n’ira pas bien loin. De plus, à vivre en communauté, on va tisser des liens, que l’on va chérir, que cela soit de l’amitié ou de l’amour. Lorsque notre bien aimé nous demande si elle a grossi ou si c’est la plus belle d’entre toute, Messieurs, oseriez-vous répondre sincèrement et objectivement ? Ce n’est pas pour nuire. C’est au contraire pour soutenir moralement votre moitié et préserver votre relation fusionnelle. En outre, dans un groupe, on aura davantage tendance à ne pas contredire nos interlocuteurs et à acquiescer le plus souvent dans un désir d’acceptation et de reconnaissance de l’autre. Si on n’est pas d’accord, on minimisera notre désaccord ou le taira. De même, on est parfois forcé de cohabiter avec des personnes que l’on apprécie guère, que cela soit en classe ou au travail, mais pour éviter d’éternels conflits, vous préférez taire votre animosité, vous préférez ronger votre frein plutôt que lui sauter à la gorge sachant que les disputes en découlant ne changeront rien si ce n’est ternir l’ambiance. Ainsi plutôt qu’intervenir et dire « tu me saoules », on joue les indifférents. On bouillonne à l’intérieur mais on se tait. On doit savoir faire des concessions et ne pas dire ce qu’on pense réellement.

C’est de l’éducation, me direz-vous ! Assurément. On nous a éduqué à mentir. On nous a éduqué à avoir une persona publique. On ne se dévoile quasiment jamais réellement, entièrement, sauf dans des relations très profondes où l’osmose et la symbiose sont parfaites. Sinon on nous apprend à porter un masque, à agir en société, de changer notre naturel pour pouvoir intégrer un groupe de personnes dans lequel on pourra s’épanouir. Mais peut-on dire dans ces moments là qu’on est réellement sincère ? Qu’on ne joue pas un rôle, qu’on ne tient pas une posture ? Nous mentons par commodité. C’est un impératif social pour se faire accepter dans un groupe et pour que cela fonctionne.

Mais ce n’est pas tout, parlons du mensonge de survalorisation. Sigmund Freud théorisa le surmoi qui est une image idéalisée de nous-même. Pour atteindre cette version idéalisée de nous-même, on va alors la jouer, faire comme si on l’était déjà, comme si on l’avait déjà atteint. Lorsqu’on essaie de courtiser, on ne sera pas naturel, on le sait bien. Car on souhaite impressionner, one veut donner le meilleur de nous-même mais du coup, nous ne serons pas vraiment nous-même. Lorsqu’on postule pour un poste que l’on n’a jamais occupé mais que l’on désire, lors d’un entretien d’embauche, on fera comme si on était l’Homme parfait pour la situation. Ce n’est pas aussi anodin que vous pouvez le pensez. Joan Harvey et Cynthia Katz, deux sociologues américains, ont montré, études et expériences en main, que plus un Homme est à un poste élevé, plus il sera angoissé, estimant occuper une position qu’il ne mérite pas. C’est ce qu’ils appellent le « complexe de l’imposteur ». Il peut être justifié ou non, mais à force de mensonge, on finit par douter de notre propre légitimité. Or ce même doute témoigne justement de la présence de mensonges, du fait qu’on a dû jouer un rôle pour obtenir ce que l’on souhaitait.

Ainsi, non seulement la société nous impose des règles de savoir-vivre, de vivre ensemble, mais en plus, on ment également pour obtenir ce qu’on désire de la société. Toutefois, la société nous influence tout autant par les préjugés qu’on nous assimile. Dans notre for intérieur, nous jugeons constamment autrui. Dire le contraire serait se mentir. Nous n’agissons pas de la même manière si la personne est bien habillée ou négligée, par exemple. Les apparences jouent un rôle crucial. Mais aussi nous inculque des règles sur comment on doit se comporter. Par exemple, un homme qui pleure en public sera vu comme un faible. Les femmes sont décrites comme sensibles et les femmes indépendantes sont déclamés « garçons manqués ». Tous ces clichés conditionnent notre comportement et comment nous allons agir avec nous-même ou avec autrui. Soit on va chercher à les atteindre, en y arrivant et en profiter, ou, en n’y arrivant pas et en complexant, soit on va les rejeter et agir dans le sens opposé ou simplement en faisant fi de ces règles. Dans les deux cas, les clichés nous influencent. Ce que la société attend de nous aux vues de notre image, de ce qu’on émet, va petit à petit nous affecter pour nous conformer à ses attentes. Où est le naturel ?

Je ne tiens pas à faire l’éloge du mensonge, attention. Je ne dis pas qu’il faut être malhonnête, mentir à tout va, tout cacher. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Je tente juste d’expliquer qu’il est très difficile pour une personne d’être réellement elle-même, surtout en public et avec autrui car on lui a inculqué, conditionné, manipulé pour cela, pour qu’elle soit une personne publique, acceptable et accepté. Et que pour cela, pour le bonheur social, qui est important pour l’Homme, bien souvent, hélas, on ment. Mais ce n’est pas toujours volontaire, on se ment à soi-même également. On ment pour faire plaisir, on se ment pour se motiver, on se ment pour nous hisser plus haut, on ment pour aider une personne en détresse, pour la soutenir en emphasant ou atténuant la réalité. Tout mensonge n’est pas nocif. La société ne nous pousserait pas autant vers le mensonge si c’était le cas. C’est peut-être même ce qui a permis notre évolution. Sans mensonge, si on disait vraiment nos pensées, bon nombre d’alliances n’auraient pu avoir lieu, faute de concession. C’est ce qui fait qu’on arrive à coexister ensemble. C’est pour tout cela que l’Homme ment. Ce n’est pas dans nos gênes, c’est fabriqué et appris.

La hiérarchie céleste, angelologie

L’Angélologie désigne l’étude des anges ou plus exactement de la hiérarchie céleste car comme vous le verrez prochainement, les anges ne sont qu’une infime partie de cette hiérarchie. Je précise en amont que je ne suis pas un croyant mais que ce genre de sujets m’intéresse et j’en parle comme je peux parler de la mythologie grecque. Voyez donc cet article comme les résultats de recherches d’un curieux fasciné par les histoires. Notez également que je vais parler de l’angélologie de l’Église Catholique Romaine et non celle de la Kabbale ou de l’Islam.

L’Angélologie n’est pas une matière à prendre à la légère. C’est une discipline inculquée dans les universités pontificales en cours d’angélologie et démonologie pour tous les prêtes souhaitant devenir exorciste. Pour cela, l’Église Catholique Romaine se base sur les travaux de Saint Thomas d’Aquin, auteur de la Somme Théologique, qui s’est lui-même basé sur les travaux de Pseudo-Denys l'Aréopagite. La hiérarchie céleste se composerait de 9 chœurs réparties dans 3 degrés.

Le 1er degré


Le 1er degré est chargé de l’interaction avec la Terre. Elle représente l’action de Dieu avec nous.

Les anges



Parmi les entités célestes que l’on connaît le mieux, les anges occupent une bonne place. Et c’est normal compte tenu de leur rôle. Ce sont les messagers de Dieu. Ce sont les intermédiaires entre le monde céleste et le monde d’ici-bas, ce qui explique que ce sont les êtres dont on a le plus de témoignages de manifestations dans les écrits bibliques. Leur rôle est de nous guider sur le droit chemin. Saint Basile énonce que chaque personne possède un ange gardien qui veille sur lui. Cela peut être cohérent car bien qu’on ignore leur nombre total, on sait que leur nombre est à minima de 10 mille millions (Daniel 7.10). En outre, les anges ne se marient pas ni ne meurent (Luc 20.34-36). La vision de l’ange ailé ne date que du IVe siècle après J.C. Les anges sont sous la direction de l’archange recteur d’Ordres Gabriel, qui éveille notre ressenti.

Les archanges



En témoigne le préfixe arch-, les archanges sont des anges supérieurs. Ce sont des messagers exceptionnels de Dieu pour les nouvelles importantes comme pour l’Annonciation. Ce sont des anges plus puissants qui n’hésitent pas à combattre physiquement comme lors de la bataille de 21 jours entre l’armée perse et l’archange Michel (ou Michaël) et Daniel (Dan 10.13).

Seul 3 archanges apparaissent dans la Bible, on a Michel, prince de la milice céleste, Raphaël, protecteur des voyageurs et Gabriel, le messager céleste. Toutefois, le livre apocryphe d’Enoch en présente d’autres tels que Ouriel/Uriel, Ragouel/Raguel, Sariel, Rémiel, Barachiel, Jéhudiel, Seatiel. À la question, pourquoi toujours un nom en -el, tout simplement car êl en hébreu désigne Dieu. Michel par exemple vient de Mîkhâ'êl qui signifie « Qui est comme Dieu ».

Il faut savoir que chaque chœur est dirigé par un archange. Celui prend le nom d’archange recteur d’Ordres. Oui, les archanges sont juste le second niveau. Donc certains archanges dirigent des entités célestes plus importantes qu’elles. Mais n’est-ce pas le fils de Dieu qui a dit « les premiers seront les derniers » ? Pour les archanges, l’archange recteur d’Ordres est Raphaël qui éveille notre discernement.

Les Principautés



Au sommet du degré des anges, on trouve les principautés. Ces derniers dirigent et éclairent les anges et archanges. Ils sont les gardiens non pas des personnes mais des grandes cités, des pays voire des continents ainsi que des grandes communautés et institutions (notamment l’Église). Leur mission est de veiller à l’exécution du plan divin (dont ils sont informés par les sphères d’en haut) et ainsi de conserver et d’alimenter la foi dans les régions dont ils ont la charge. Ce sont des êtres unificateurs qui doivent souder leur région d’influence par l’Amour divin et peuvent s’appuyer sur les niveaux inférieurs pour cette tâche.

Dans l’iconographie qui nous vient de Byzance, les principautés sont des êtres grands et majestueux, vêtus d’une armure et équipés d’armes de combat tel que des haches et des lances. Outre l’aspect guerrier, ils portent une couronne et sont munis d’un sceptre, artifices propres au rang de principauté. Leur archange recteur d’Ordres est Haniel qui nous aident à ouvrir notre cœur.

Le 2nd degré



Le 2nd degré est celui qui se charge de transmettre la lumière divine et les commandements de Dieu. C’est également le bras armé chargé de lutter contre les démons.

Les Puissances



Les puissances sont un ordre établi garant de l’équilibre cosmique, entre le ciel et la Terre. Les anges de la naissance et de la mort font partie de cet ordre. C’est notamment eux qui gèrent la distribution des pouvoirs terrestres et arbitrent entre les différentes Principautés. C’est d’ailleurs de ce rôle que leur vient leur nom. Elles veillent au respect du plan divin et se doivent d’éliminer tous les obstacles allant à l’encontre de celui-ci.

Pour cela, leur domaine est plus spécifiquement la nature humaine. Ils sont chargés de hisser l’humain vers la parole divine et de chasser toutes corruptions et vicissitudes des forces du mal, représenté par les démons. L’Homme ne peut accéder à l’Amour, la Justice et la Vérité de la triade supérieure qu’en étant pur et intègre. Leur rôle est alors de faire en sorte qu’ils le restent en chassant tous perversions. Ils sont les gardiens de l’Histoire collective et de la conscience. Ce sont eux qui purgent les Justes et leur permet d’avoir une foi sans faille ni doute. Etant donné que c’est les prêtres qui guider les Hommes vers Dieu sur le plan terrestre, les Puissances veillent sur ces derniers et au bon exercice de leurs fonctions sacerdotales. Ce sont des guerriers de Dieu et lui sont entièrement dévoués, on les représente ainsi portant une armure et un casque et avec des armes offensives tels des lances et défensives tels des boucliers. Leur archange recteur d’Ordres est Camael qui nous aide à rayonner.

Les Vertus



Les Puissances chassent les démons mais ça ne suffit pas, il faut élever l’Homme. Il faut qu’il découvre sa vraie nature, son rôle à jouer dans ce monde pour qu’il puisse pleinement participer à l’œuvre de Dieu. Les Vertus sont là pour diffuser massivement l’énergie divine et donnent la force dans le cœur des Hommes pour entreprendre leurs grands desseins. La chaleur qui irradie notre cœur vient d’eux. C’est eux qui déclenchent notre appétit spirituel, notre quête de nous-même, notre introspection. Et une fois nos objectifs déterminés, ce sont eux qui nous donne le courage et la ténacité de les mener à bien. Ce sont eux qui donne l’énergie aux pêcheurs de ne pas abandonner et succomber aux sirènes du côté obscure.

Les Vertus gèrent le monde matériel et assurent le maintien des lois qui la régissent (comme celles de la physique par exemple). Par leur volontiers ou quand l’ordre leur est donné, ils ont la capacité de briser occasionnellement ces règles et engendrer ainsi un acte habituellement impossible. C’est ce qu’on appelle un miracle. Lorsque miracle il y a, c’est qu’une Vertu l’a autorisé. Maitre des miracles et prodiges, ils sont souvent représentés avec un livre et/ou une baguette. L’archange recteur d’Ordres est Michael qui nous pousse à agir.

Les Dominations



Au sommet de cette seconde sphère se trouve les dominations. Ce sont les esprits les plus élevés en dignité, libérés des passions, dépravations et tentations. Ainsi, ils sont dignes de recevoir les ordres de Dieu. Ayant pris connaissance des directives divines, les dominations vont commander tous les groupes célestes inférieurs afin de réaliser ces ordres. Ce sont les bureaucrates célestes, ce sont eux qui ont les ordres et gouvernent tous les autres afin de les réaliser. Ce sont des dirigeants, des donneurs d’ordres, d’où leur nom, les dominations. Bien que lié aux affaires d’ici-bas, ils ne manifestent quasi jamais sur le monde terrestre et laisse ça aux niveaux inférieurs. Ils luttent contre ce qui enchaine l’âme des Hommes comme les mauvaises habitudes, les addictions, l’obscurantismes, les préjugés, les superstitions et les attachements serviles. Ils inspirent à la purification des désirs et des passions même s’ils laissent le libre arbitre aux Hommes.

Les Dominations sont représentées dans des forme humaines mais d’une beauté angélique. Ils ont les attributs princiers (le sceptre et la couronne) mais ont également l’orbe de lumière ornant leur sceptre ou le pommeau de leur épée s’ils ne la portent pas à la main. Leur archange recteur d’Ordres est Zadkiel qui nous aide à gérer.

Le 3e degré



Le 3e degré est composé d’êtres célestes qui ont le privilège de servir Dieu, de l’approcher et le contempler. Ils incarnent les trois dimensions spirituelles transcendantes de Dieu que sont l’Amour, la Vérité et la Justice.

Les Trônes


Pour être un trône digne d’un roi, ce dernier doit être élevé, beau et solide. Ce sont trois attributs (l’élévation, la beauté et la solidité) que l’on retrouve dans le chœur des Trônes. Ils sont l’incarnation de la Justice et de l’Autorité divine. Ils sont la fondation du monde et veillent sur les planètes. Ils ont le privilège de servir de siège à Dieu d’où leur nom.

De nombreux passages bibliques les évoquent et pourtant, ils n’ont pas d’iconographie fixe, on ne les représente guère dans nos monuments ecclésiastiques. Leur archange recteur d’Ordres est Zaphkiel ou Cassiel qui nous aide à assumer.

Les Chérubins



Si je vous dis un petit angelot nu avec de petites ailes, ça vous parle ? Eh bien sachez que ceci est un Putto, une catégorie d’ange du premier niveau surtout utilisé dans les représentations artistiques mais ce n’est point un chérubin. Décris plusieurs fois dans la Bible, Dieu demanda à ce qu’on les sculpte sur l’Arche d’Alliance et en donne la description dans l’Exode 25:18-22. De même, on a leur description dans leur sculpture dans le temple du roi Salomon dans 1 Roi 6.23-28. Ce serait des êtres jeunes avec une paire d’ailes. Toutefois, Ézéchiel prétend en avoir vu un en vision et avait une forme totalement différente. C’était un être à 4 têtes, une d’un homme, une d’un veau, une d’un lion et une d’un aigle. Ce dernier leur donne également 6 ailes. On parle de chérubins tétramorphes.

Leurs attributs sont la sagesse et la science. Ils sont là pour guider les chercher vers la Vérité et la compréhension de ce monde. Ce sont également les gardiens des secrets divins et les délivrent qu’aux êtres en étant digne. Ils représentent les astres et les constellations dont la lumière lointaine nous semble inaccessible mais dont nous sommes malgré tout capable de percevoir. Ils protègent l’arbre de la Vie ainsi que le jardin d’Eden avec leur épée flamboyante. Enfin, ils protègent Dieu et son domaine. Leur archange recteur d’Ordres est Raziel qui nous aide à nous éveiller.

Les Séraphins



Voici enfin le chœur supérieur à tout autre : les séraphins. Ces êtres brulent littéralement de l’Amour de Dieu. Ils sont si brillants qu’aucun être inférieur ne peut le regarder fixement. Doté de 6 ailes, ils sont alors obligés d’utiliser 2 ailes pour se masque le visage et 2 ailes pour se cacher le reste du corps pour ne pas bruler les yeux de son interlocuteur de l’Amour véritable. Les 2 dernières ailes lui servent à voler. Ils entourent Dieu et chantent ses louages.

Ils sont le feu purificateur qui brule les pêchers et notamment les 7 pêchers capitaux. Ils aident les Hommes à trouver le sens de la vie et leur voie. Ce sont ces anges qui émettent la lumière divine et tous les chœurs inférieurs ont mission de transmettre leur lumière aux Hommes. L’archange recteur d’Ordres est Métatron qui nous aide à participer au plan divin.

Les mérovingiens - Les rois de France

Une amie me demanda si je pouvais lui faire un petit condensé sur les rois de France. Évidemment, votre humble serviteur accepta bien volontiers. On commence donc cette petite série sur les rois de France et cela débute bien évidemment par les mérovingiens.

Tout d’abord, commençons par casser le mythe de la Gaule. Non, la Gaule n’était pas unie. Sous l’occupation romaine, c’était des tribus éparses qui commerçaient et combattaient en tant que mercenaires mais ce n’était pas une seule région fédérée. Les romains distinguaient d’ailleurs deux Gaules, en témoigne le livre de César.

Ce n’est que vers 375 que des royaumes apparuent. Pourquoi ? Car les Huns, un peuple nomade d’Asie Centrale, marchaient sur l’Europe de l’Ouest avec le terrible Attila à leur tête. Beaucoup fuirent les affres de la guerre qui s’approche de l’Europe de l’Est. Cela créa un flux migratoire très important. Pour survivre, les pillards ne trouvèrent rien de mieux que d’attaquer les maisons, les villages, piller les récoltes… Ce fut l’époque des invasions barbares. Ces barbares finirent par s'installer en Europe de l'Ouest. Ainsi ils fondèrent de nombreux royaumes. Nous pouvons citer les Wisigoths en Aquitaine (dès 418), les Alamans vers Strasbourg et Metz, les Burgondes (le Lyonnais et le Dauphiné avec une partie de la Suisse). Mais ce qui nous intéresse le plus est le royaume des Francs Rhénans (ceux qui sont le long du Rhin) et le royaume des Francs Saliens au Pays Bas. Eh oui, au départ, il y avait deux royaumes de Francs. Mais notre héritier à nous est le royaume des Francs Saliens (peu cher, on vient donc des Pays-Bas au départ). Bref, le roi de ce royaume est Clodion le Chevelu.

Rome est sur le déclin, surtout depuis la division de l’Empire en deux et les Wisigoths, les Alains et les Burgondes mène la vie dure aux romains sans compter les révoltes paysannes à cause des taxations élevées et des abus de pouvoir. Du coup, entre 432 et 435, le gros de l’armée affronte ces royaumes…et laisse l’actuel Belgique avec bien peu de défenses. Sentant l’opportunité, ni une ni deux, Clodion partit à la conquête de la Belgique. Cela fut plutôt victorieux :

image utilisateur

Mais au final, Clodion ne marqua que peu l’Histoire contrairement à son fils, le roi Mérovée.

Les Huns sont aux portes de l’Empire romain et la tension monte. C’est finalement en 451 qu’ils lancèrent leur assaut et envahirent la Gaule Romaine ainsi que tous les royaumes alentours. Mérovée les battit dans la plaine du Santerre. Impressionnée, les romains scellèrent une alliance avec les francs-saliens. Les romains reconnurent le royaume francs-saliens contre leur aide face à Attila. Se déroula alors une bataille sanglante entre Châlons-en-Champagne et Troyes avec les romains du général Aetius et les francs-saliens de Mérovée, toujours en 451. Ils réussirent là où personne encore n’avait réussi, ils mirent en déroute le grand et le puissant Attila et son armée de Huns qui partirent se replier en Europe de l’Est. Cette victoire consolida l’influence et l’importance du royaume des Francs-saliens. Grâce à Mérovée, les francs-saliens avaient enfin un royaume en paix, loin de Rome et de la menace Huns, devenant une grande puissance de la Gaule du Nord. En hommage à ce roi victorieux, la dynastie issue de lui prendra le nom des mérovingiens ! À l’inverse, l’Empire romain en sortit affaibli et perdit beaucoup de sa Gaule Romaine, ils ne leur restèrent que le nord de l’actuel France, dirigé par le général Syagrius.

De Mérovée succéda Childéric Ier. On se moque un peu de lui... C'était un bon petit soldat de Rome avec qui il entretint de bonnes relations. Ils combattirent ensemble notamment contre les Saxons. Mais sans plus. Ce qui est à noter est que c'est sous son règne que Paris commença à se rebeller et partir en guerre civil entre d'un côté les pro Syagrius et les pro-francs. Le plus important est que de Childéric Ier naquit Clovis Ier.

En 481, la France est un petit territoire qui n’a rien à voir avec les frontières d’aujourd’hui en témoigne la carte suivante :
image utilisateur

Clovis avait une seule ambition, agrandir le royaume de ses aïeux. Avant 486, il scella un mariage avec la princesse des francs rhénans pour unir le royaume des Francs. Fort de sa position et de son armée, il s’attaqua alors, en 486 (il ne perd pas de temps, le petit), au bout de l’Empire romain restante, celui administré par le général Syagrius. Il eut une grande bataille à Soisson où les deux s’affrontèrent ardemment mais victoire fut donné aux Francs. La province romaine devint franque et Syagrius tenta de trouver refuge chez les Wisigoths qui, pour acheter les faveurs de Clovis, le livrèrent à ce dernier. Ce succès permit à Clovis de contrôler la quasi-totalité de la Gaule du Nord.

L’évêque de Reims, le futur Saint Rémi, incita Clovis à aider les chrétiens de son royaume. Ils devinrent proche. Toutefois, Clovis refusa de se convertir de peur de perdre le soutien de son peuple et de ses guerriers restés païens contrairement aux autres barbares qui se sont très vite christianisés (bien que ariens). Pour l’inciter davantage à se convertir, il arrangea un mariage avec une princesse chrétienne. Ainsi Clovis épousa en 492 en secondes noces la princesse Clotilde du Royaume des Burgondes, scellant par la même un pacte de non-agression entre les deux royaumes. Cette dernière ne cessa d’essayer de convertir son mari.

Clovis continua ses ambitions expansionnistes et s’attaqua en 496 au royaume des Alamans. Malheureusement pour lui, cette bataille ne fut guère glorieuse. Son armée est en déroute et le voilà encerclé et à la merci de l’ennemi. Les barbares dont les francs font partis ne jurent que par la force que les dieux leur donnent. Or les dieux païens ont, semble-t-il, abandonné Clovis. En désespoir de cause, il tenta alors de prier Jésus Christ et jura de se convertir s’il lui apportait la victoire. C’est alors que le chef ennemi tomba sous le coup d’une arme à distance. Leur chef mort, les soldats battirent en retraite. Clovis en profita alors pour renverser la situation. Homme de parole et comptant également obtenir le soutien de l'Église institutionnelle, un des derniers vestiges romains, il tint sa promesse et se fit baptiser à Reims. Ce fut le premier roi franque chrétien.

L’empereur romain d’Orient, Anastase est très inquiet de la puissance des Goths. Il soutint alors Clovis lorsqu’en 507, les Francs attaquent le royaume des Wisigoths. La défaite de la bataille de Vouillé porta un coup dévastateur aux Wisigoths qui durent se replier jusqu’au-delà des Pyrénées, en Espagne. Vainqueur, ce grand chef de guerre fut décoré Consule honoraire par l’empereur romain d’Orient, marquant les bonnes relations entre les deux pays malgré qu’il les ait boutés hors de Gaule. Il contrôla désormais, le Nord et le Sud de la Gaule, seul restait le royaume de Burgondes dont sa femme Clotilde lui assurait le soutien. Il décida de faire de Paris la capitale de son royaume.

Tout se passa bien mais bon, il fallait bien qu’un jour, il meurt en 511. C’est notre lot à tous. Et vient un truc très nul ! La loi de succession de l’époque suivit par les Francs est pourrie. Elle consiste à diviser les terres entre les héritiers mâles. Ainsi, le royaume fut séparé entre les 4 enfants de Clovis. On distingue l’Austrasie (l’ancienne région du Royaume Francs), la Neustrie (l’ancienne province romaine), la Burgondie et l’Aquitaine.

Dernier enfant de Clovis, Clotaire 1er réussit à la mort de ses frères à réunir le royaume mais à sa propre mort, le royaume re-fut divisé entre ses 4 enfants. Et ça continue comme ça pendant un moment. On a eu Clotaire II, petit-fils de Clotaire I, qui réunifia le royaume puis son fils Dagobert 1er fit de même et ainsi de suite encore et encore jusqu’à Childéric III qui se fera déposer par Pépin le Bref.

C’est ainsi que se termine la dynastie mérovingienne. De petites tribus néerlandaises, le royaume Franc sut s’étendre dans toute la Gaule et occuper des frontières qu’on lui connaît mieux. Le royaume Franc réussit à s’affirmer et à profiter du déclin romain pour prendre en charge l’administration de la Gaule du Nord.

Le français et ses incongruités

Quand vous doutez de vous et vous dites que vous ne pourrez jamais le faire, que jamais vous ne pourrez apprendre tout ça, rappelez-vous que vous parlez une langue qui est loin d’être triviale. Sans avoir l’outrecuidance de la désigner comme une des plus difficiles, elle est loin d’être aisée. Nul besoin d’aller chercher des cas tordus et sortir des vieux mots de derrière les fagots pour trouver des cas difficilement explicables. Des mots que l’on utilise pourtant tous les jours ne sauraient être expliquer autrement que par « c’est comme ça ». Leur singularité vient souvent de leur étymologie, de l’évolution de celui-ci, des usages ou encore du « ça sonne bien », il n’en reste pas moins d’en tirer des règles générales est ardu.

Vous ne me croyez pas ? Très bien, pourriez-vous m’expliquer le féminin des mots en -eur alors ? Intuitivement, on me répondra que les mots en -eur ont leur féminin en -euse. Par exemple, un chanteur devient une chanteuse, un menteur, une menteuse, un spectateur une…. Ah mince ! Une exception à cette règle générale ? Mais peut-on vraiment parler d’exceptions lorsqu’il y en a pléthore ? Directeur, directrice, acteur, actrice, amateur, amatrice, éditeur, éditrice et la liste est longue. Comment puis-je savoir si c’est un -euse ou un -trice ? Vous avez dû les apprendre. Il n’y a pas de solutions miracles. En plus, cette règle est loin d’être la seule exception. D’autres formes de féminin des noms en -eur existent et là encore, ce n’est pas des mots exotiques. Au travail, quand votre supérieur devient une supérieure, vous noterez que le -eur devient simplement -eure, faisant écho à la règle générale qui est que pour féminiser un mot, on rajoute un e. De même, si vous avez une fille de moins de 18 ans, sachez que vous avez une mineure. « Mineur » est fourbe car il peut s’écrire de deux façons en fonction du sens qu’on lui prête. Ainsi, une mineure désigne une personne en dessous de l’âge légal. Par contre, une mineuse est une femme qui travaille dans les mines. Ils existent également des noms où la forme féminine garde la forme masculine ou peut aussi prendre la forme -eure comme une professeur(e), une ingénieur(e), une successeur(e), une auteur(e). C’est au choix mais la tendance est à l’ajout du e. Donc un mot en -eur peut donc s’écrire -eure… D’accord… Mais ce n’est pas tout ! Car si, en droit, un défendeur devient une défenderesse, on pourrait me rétorquer que c’est réservé au jargon juridique. Et pourtant, quid de « enchanteur » qui devient « enchanteresse » ? Quid du vengeur qui devient une vengeresse ou encore du pécheur qui devient une pécheresse ? Bien que ces termes soient quand même beaucoup moins usités, je vous l’accorde, il n’en reste pas moins qu’un mot en -eur peut donc devenir -eresse. Ainsi, les noms en -eur peuvent se terminer de moult façons, pourrez-vous me donner une règle pour m’y repérer ? Il y a des explications pour chacun des cas mais en vrai, il n’y a pas de règle générale. Vous avez juste été capable de les apprendre, de les reconnaître et à force de pratiques, à les assimiler. Et depuis, vous le faites naturellement. Le problème se présente juste quand on introduit un terme qui vous est inconnu. Si je vous demande quel est le féminin d’un ravaudeur ou d’un thésaurisateur, ne seriez-vous pas embêtés ? Alors imaginez un étranger qui souhaite apprendre le français, c’est juste un enfer.

Et là, je me suis attardé que sur une règle mais il y en a tellement. Je pourrais en écrire un livre entier sur toutes les incongruités de la langue française. Pour rester dans le thème du passage au féminin, pour passer les mots en -x au féminin, on remplace le x par se comme un époux, une épouse, jaloux, jalouse… On note le son avec un seul s. Et là, on te sort doux, faux, roux… et leur féminin prend ss ou un c. Sans parle du très étrange vieux qui devient vieille. Pareil pour le féminin des mots en -et, on double le t et on ajoute un e comme muet, muette, net, nette, cadet, cadette, maigrelet, maigrelette… Sauf qu’on a complet, complète, discret, discrète, inquiet, inquiète, secret, secrète…. Et que dire des « fonctions/rôles/états » genrés qui sont des mots qui changent énormément voire totalement comme un père, une mère, un lièvre, une hase, un jar, une oie, un empereur, une impératrice, un serviteur, une servante, un dieu, un déesse. Il n’y a pas de règles miraculeuses, ce n’est pas simple. Mais vous avez su maîtriser ça donc ne sous-estimez jamais vos capacités !

De même, un soucis qu'on traite naturellement, mais qui est assez difficile pour les étrangers, est « comment détermine-t-on qu'un nom est masculin ou féminin ? » Quand c'est genré, c'est compréhensible. Un homme, une femme. Simple. Mais pourquoi une lampe mais un lampadaire ? Pourquoi une rue, une avenue mais un boulevard. Surtout que ce n'est pas un problème de sonorité tant on dit bien une boule. Nous n'avons pas d'articles neutres en français que l'on pourrait mettre pour les objets et autres éléments non genrés. Donc il nous faut bel et bien trancher pour chaque mot s'il est féminin ou masculin. Mais encore une fois, il n’y a pas de règle générale. Vous avez dû apprendre cela par cœur. Et finalement, vous vous en sortez bien.

Toutefois, ne tapons pas que sur le féminin des mots, on risquerait d’énerver les plus féministes d’entre vous. D’autant qu’il n’y a pas que là où c’est ardu. Mais le but est de vous montrer que vous ne devez jamais douter des capacités de votre mémoire et de votre cerveau. Vous avez déjà été en mesure d’apprendre des règles et des milliers d’exceptions. Alors quand vous voulez retenir des trucs, ne vous inquiétez pas, vous en avez totalement les capacités. « Oui mais on ne comprend pas forcément ce qu’on doit apprendre, c’est donc compliqué ». Oui, il est toujours mieux de comprendre ce que l’on veut retenir pour réellement l’apprendre. Après, vous utilisez en français des mots qui font sens, que vous comprenez globalement mais dont vous êtes incapable d’expliquer ce qu’ils veulent dire exactement ou d’où ils viennent. Si, je vous assure ! Et bien que je pourrais vous sortir le verbe chaloir qu’on retrouve dans « peu me chaut », pas besoin de déterrer de vieilles expressions plus trop utilisées pour cela. Par exemple, quand vous apprenez au fur et à mesure, pouvez-vous me dire ce qu’est le « fur » ? Fur signifie proportion. Dans votre for intérieur, vous êtes d’accord avec moi. Cool, mais c’est quoi « for » ? C'était un tribunal ecclésiastique où l'on donne un jugement moral. Vous êtes issu d’une famille mais issu, c’est le participe passé de quel verbe ? Pour information, c’est le verbe issir. Donc bon ! Visiblement, ça n’a pas l’air de vous déranger de ne pas savoir, du moment que vous êtes compris et que vous comprenez globalement ce que c’est.

Transformer l'anxiété en succès

L'Homme est un être social. Si on reprend la pyramide des besoins de Maslow, on voit qu'après les besoins physiologiques et de sécurité se trouve le besoin d'appartenance, c'est-à-dire, de faire partir d'un groupe où ils peuvent s'identifier, interagir, discuter, être écouté, compris et aimé. Ces interactions sont loin d'être anodines, c'est un réel besoin. Une personne peut apprécier la solitude par moment mais il faut bien distinguer la solitude choisie et imposée. Vous allez me dire "il y a bien des ascètes religieux qui vont vivre seuls dans les montagnes". Il ne me semble pas avoir précisé que la compagnie doit être humaine. Il y a être vraiment seul et il y a s'imaginer être avec Dieu ou avec Wilson le ballon de volley. Ce n'est pas juste un délire cinématographique. Quand on est seul pendant de longues durées, on finira par s'inventer un ami imaginaire pour combler ce besoin. Une fois qu'on appartient à un groupe, Maslow nous parle alors du besoin d'acceptance, c'est-à-dire de se sentir utile, apprécié du groupe, reconnu et accepté pour ce qu'on fait, avoir de la reconnaissance.

Quel est le rapport de tout ceci avec le sujet de l'article ? Ces besoins sont cruciaux et du coup, cela amène à la peur de ne pas ou ne plus les avoir. Ainsi, lorsqu'on doit faire une action en public, lors d'une interaction avec autrui, on a toujours cette crainte de ne pas être à la hauteur, de décevoir, de ne pas satisfaire ou pire d'être rejeté, stigmatisé, moqué... Cela se manifeste par exemple par le trac avant de passer un examen, ou un discours devant une audience ou l'appréhension lorsque l'on doit annoncer quelque chose d'important à une personne tel que déclarer sa flamme, révéler un secret. Ces craintes sont légitimes car on espère tous réussir et satisfaire, ce qui amène inévitablement à la peur de l'échec. Cependant tant que ça reste modéré, c'est naturel et acceptable. Toutefois, cela peut apparaître sous une forme exacerbée qu'est l'anxiété, cet effroi qui nous paralyse, nous terrorise et peut littéralement nous rendre malade. Et là, c'est un réel problème car par la peur d'échouer, l'anxiété va nous empêcher de réellement réussir et d'exceller. Lors d'une discussion, on tremble, on ne trouve plus ses mots, on est très mal à l'aise et pourtant, on sait ce qu'on veut dire mais ça ruine notre performance et peut nous empêcher d'atteindre le résultat escompté. C'est la peur de tout perdre qui va nous empêcher d'être audacieux et prendre un risque qui pourrait s'avérer très gratifiant, c'est ne pas oser.

L'anxiété est un effroyable frein à notre progression et nous empêche de réaliser le besoin final de la pyramide de Maslow, le besoin de réalisation de soi. Traduction, il vaut mieux ne pas être anxieux... Ha, c'est si facile à dire mais on ne le maitrise pas vraiment. C'est inconsciemment que cela se joue. Pour autant, cela ne veut pas dire que vous ne pouvez rien y faire pour autant. Pire, il existe un moyen très simple qui ne vous changera pas drastiquement mais qui fait son petit effet, c'est ce qu'on appelle la requalification de son anxiété ou en anglais "anxiety reappraisal". Cette méthode ne vient pas de moi ni d'un coach bien-être mais réellement de la science. Le docteur Alison Wood Brooks de Harvard Business School a publié ses recherches sur le sujet "Get Excited: Reappraising Pre-Performance Anxiety as Excitement" au Journal of Experimental Psychology en 2014. Son idée est simple, quand on ressent du stress voire de l'anxiété, on va requalifier ce sentiment. Plutôt que se dire "je suis inquiet", on va se dire "je suis tout excité". L'excitation et l'anxiété ont des symptômes similaires, emballement émotionnel, accélération cardiaque, potentiellement des tremblements. Et ce n'est pas sans impact, ce n'est pas juste de la sémantique. Lors de ses recherches, Docteur Brooks a fait le test suivant, on invite 3 groupes de 113 personnes à une soirée karaoké pour chanter en public. On a le groupe de test / de référence, on a un groupe qui doit être stressé et on a le groupe qui doit se dire "je suis excité à l'idée de chanter". Les résultats confirment à 85% la thèse de Dr Brooks. Les personnes du groupe "je suis excité" ont été beaucoup plus à l'aise, ont pu davantage s'épanouir et ont réalisé une meilleure performance scénique et vocale que les anxieux. En outre, ce n'est pas la seule thèse sur le sujet, en 2010, le Docteur Jeremy Jamieson de l'Université de Rochester réalisa une expérience similaire mais cette fois sur un test de math et les résultats sont identiques, les gens qui requalifient leur anxiété en excitation réussissent mieux et réalisent de meilleurs performances.

Donc non, ce n'est pas du charlatanisme. Vous êtes capable de convertir votre anxiété en un moteur d'amélioration de vos performations en le requalifiant en excitation. Cela ne veut pas dire que vous réussirez à coup sûr, évidemment. Mais au moins, vous ne serez plus freiner par cela et ferez une performance bien meilleur et c'est déjà un plus considérable. Ne doutez plus de vous et brillez maintenant ;) , c'est tout le bien que je vous souhaite.

Le cerveau et le genre/sexe

Récemment, un employé de Google a rédigé un document de 10 pages décriant la politique de diversité de l’entreprise. Bien qu’il soulevât parfois quelques questions pouvant être légitimes, il créa un scandale par son discours et raisonnement empli de clichés, de stéréotypes et de remarques sexistes. Eh bien… je ne reviendrais pas sur l’affaire. Cela me sert juste de prétexte pour parler de notre cerveau et la différence entre sexe.

On entend beaucoup de choses dessus et j’aimerai y revenir dans un débat apaisé. Revenons donc sur certains préjugés. Fut un temps, dans l’armée américaine, on donnait des casques plus larges à mesure qu’on montait en grade pour montrer que plus on montait en grade, plus on était intelligent donc plus on avait la tête bien remplie et donc plus grosse, le plus petit étant donné souvent aux noirs (quitte à parler de la discrimination). Évidemment, cela n’est rien d’autre que fadaises et billevesées. Si la taille du cerveau était liée à l’intelligence, alors nous serons dominés par les éléphants et les baleines. Notre cerveau pèse 1.3kg, les grands cachalots ont des cerveaux de 8kg. Non, la raison de notre intelligence se trouve ailleurs. Ce qui compte n’est pas la quantité de neurones mais la qualité des connexions entre ces derniers. « Cela est-il déterminé à notre naissance et voué à décroitre ?». Là encore, loin s’en faut ! À notre naissance, seul 10% de nos neurones sont connectés, ce qui explique qu'on ne soit pas des plus doués à nos débuts. On développe les connexions inter-neurales en stimulant les différentes parties. Cela est dû à une incroyable propriété de notre cerveau qu’on nomme la plasticité neuronale. Ce dernier est capable de développer et modifier son réseau neuronal pour s’adapter en fonction des parties plus ou moins sollicitées. Par exemple, une étude à prouver que les conducteurs de taxi expérimentés avaient la partie responsable de la géolocalisation et de la géométrie dans l'espace beaucoup plus développée que la normale. De même, dès qu’ils arrêtaient de conduire pendant un long moment, durant leur retraite par exemple, cette partie régressait. D’autres études ont confirmé à plusieurs reprises cet effet. C’est donc par la stimulation, l’apprentissage et la pratique que l’on améliora nos capacités intellectuelles (d’où l’importance de faire des activités cérébrales régulières, tel que participer à mes jeux, énigmes et autres :D ). De là, il n’appartient qu’à nous de les stimuler.

« Mais les femmes sont plus à l’aise dans le domaine sentimental, émotionnel et dans la communication et les hommes sont plus dans la raison, l’adresse, et plus résistant aux stress comme le disait d’ailleurs cet employé de Google ». Allons, honoré lecteur, vous devriez savoir que les généralisations sont nocives. Il y a toute façon un bout de vérité là-dedans. Mais avant de crier au sexisme, qu’il soit bien dit que ce n’est pas dû à une prédisposition biologique. Bien que toute le monde ne remplisse pas ces cases et je ne m’aventurerai pas à mettre des gens dans de tels lieux communs, globalement, il se trouve que cette affirmation est plutôt vraie. Mais cela est uniquement dû à l’éducation qu’on leur a fourni qui est elle-même sexuellement orientée. Les garçons seront d’avantage pousser à faire des activités physiques tels que le sport et à jouer à des jeux-vidéos de tir / de combat ce qui va augmenter leur adresse. Au contraire, les filles seront plus orientées vers des activités artistiques et relationnelles avec les dinettes, les cours de danses, les arts, les poupées… Lorsqu’une fille va se blesser, on va être aux petits soins pour elle et on va faire en sorte qu’elle ne recommence plus, là où des garçons qui sont casse-cou seront encouragés à persévérer, faut qu’ils vident leur tremplin d’énergie. Lors d’un conflit, on attend plus d’un garçon qu’il se dresse alors qu’on viendra en aide à une fille en détresse plutôt que la laisser se battre par elle-même. Ce que je dis ici est un peu caricatural, mais je pense que vous êtes apte à saisir ce que je tends à démontrer. Notre éducation diffère à cause de notre sexe et va donc stimuler des parties différentes du cerveau. Et de fait, on sera donc plus actif dans ces parties là et c’est ce qui rend au global l’affirmation vraie. Mais le fait que ça dépende de notre éducation signifie également que c’est entièrement relatif à chaque famille et qu’on pourra très bien avoir des filles très raisonnables, sportives, actives et des garçons fleurs-bleus, maniant bien la communication interpersonnelle… Et quand je dis éducation, c’est plus global que celle dispensée par la famille, c’est vraiment tout ce qu’on a appris de la vie, de nos expériences passées et de nos erreurs passées notamment. Notre passé est le champ d’apprentissage de notre cerveau et ce qui l’a façonné. Et donc, certes, notre expérience de vie est influencée par notre genre car on n’agira pas forcément pareil en face d’une fille ou un garçon et nos attendus seront différents, mais ceci est purement le fruit de nos mœurs de société et il est totalement possible de s’en dépêtrer et de suivre un autre chemin. Ce n’est pas une fatalité et encore moins une prédisposition génétique. On veut nous construire comme cela mais en changeant de milieu ou de mode de pensées, on peut totalement changer notre cerveau. Il ne faut pas être manichéen. Il n’y a pas homme-femme. Chaque cerveau a sa singularité. Des chercheurs ont voulu étudié cela. On a mis des hommes et des femmes dans un IRM et on leur posa le même calcul cérébral. Les images cérébrales ont montré que chaque sujet a mobilisé son cerveau de manière différente pour aboutir au même résultat. Chacun a sa propre stratégie de résolution et sollicitera diverses parties du cerveau pour arriver à la même solution. Cela montre bien l’individualité du cerveau, il est propre à chacun et non pas juste propre au sexe comme certains pourraient le penser.

Donc soyez heureux, vous êtes unique et surtout vous pouvez développer ce que vous voudrez. Pour cela, il suffit d’apprendre et de souvent pratiquer. L’avenir vous est ouvert et fort de ces connaissances, arrêtez de propager ces clichés et légendes sur le cerveau :D